Tout d’abord, je tiens à vous remercier. Vous, les collègues qui m’ont élu avec une large majorité et qui m’ont fait confiance pour les 4 prochaines années. Je souhaite vous témoigner ma reconnaissance et ma gratitude pour votre mobilisation.
Mon engagement a commencé par un début de mandat difficile et éprouvant pour moi. J’ai compris à quel point, nous étions dans une situation fragile et incertaine.
Plonger dans les dossiers passés et en cours, m’a permis de prendre conscience qu’il fallait agir vite et efficacement. À savoir, le dossier amiante et le projet de déménagement.
Lors de ces premières semaines, j’ai été confronté à des passages en force, à des blocages et à des agissements qui ont eu pour effet de paralyser le fonctionnement de l’instance et de m’entraver dans mes missions.
J’ai été indigné par les retours que m’ont fait des collègues ayant subi des pressions pour ne pas faire appel à leurs représentants, par le développement d’une ambiance délétère par le maintien artificiel d’un climat conflictuel, essentiellement fondé sur le pourrissement des relations sociales par l’entrave et l’évitement du dialogue. J’ai aussi été scandalisé par la cruelle légèreté avec laquelle les questions de sécurité sont abordées, traitées et partagées.
Par exemple, le plan de travaux de la rue Romain Rolland n’avait pas été transmis, précédemment, à la délégation du personnel, qui avait été consultée sans cette information. Sachant que ce plan prévoyait d’abattre un mur amianté, sans que les repérages préalables aux travaux ne soient faits. Ce qui auraient exposé tant les travailleurs du chantier que ceux qui auraient travaillé ensuite dans ces locaux, à des fibres extrêmement cancérigènes. Sans notre vigilance, tout se passait comme une lettre à la poste, alors qu’il s’agit d’un sujet grave. Or, nous en sommes à un tel stade de désensibilisation sur ces questions que le dire peut paraître excessif pour certains lecteurs.
Les réunions du CSE ont été le théâtre d’oppositions fortes et de mésententes profondes.
J’estime que cela ne peut plus continuer ainsi. Malgré l’arrivée de nouveaux élus, le dialogue social continue à être sévèrement fracturé.
Des décisions fortes et courageuses doivent être prises pour sortir de ce carcan qui empêche les élus d’exercer librement leur rôle en défendant les intérêts des salariés et nourrit une rupture entre les salariés.
Les instances ont besoin de renouveau, d’ouverture et d’apaisement afin de repartir sur de nouvelles bases, saines et transparentes.
J’ai l’intime conviction que nous réussirons ensemble !